Découverte-mag n°14

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Le brame du cerf: une séduction particulière

Le brâme du cerf.

Une fois (!) par an et selon les régions a lieu un évènement exceptionnel de mi-septembre mi-octobre dans les forêts ou à la montagne. C’est le brame du cerf…

Pour attirer les femelles, les grands mâles poussent des cris impressionnants.  Ces cris résonnent aux alentours. Il s’agit de séduire les belles de cette espèce: les biches!   Il faut pouvoir les honorer pour qu’elles puissent donner naissance, l’année suivante, à un ou à deux petits.

Les femelles, à l’écoute des mâles, vont choisir un grand mâle puissant pour assurer la robustesse de l’espèce.

Le brâme du cerf.

Un mâle cherche du regard ses femelles pour les surveiller afin qu’elles ne partent pas vers un autre mâle dominant. Il s’agit surtout de décourager les jeunes mâles qui essaient de leur voler celles qui s’éloignent. Leurs brames puissants suffisent parfois à intimider leurs adversaires.

Un puissant mâle de 12 cors brâme puissamment pour appeler les femelles et décourager ses adversaires.

Le brâme du cerf.

Une biche est attentive au cri du beau et grand mâle.

Le brâme du cerf.

Certaines sont venues avec leurs derniers petits de l’année.

Ce jeune mâle devra encore patienter quelques années avant que vienne enfin son tour.

Le brâme du cerf.

Parfois, un mâle court après les femelles qui se refusent à lui. Le malheureux est peu expérimenté et se conduit maladroitement avec elles. Il finit par renoncer après avoir été mis à l’ordre par l’un des plus grands mâles. Les femelles fuient à toutes jambes pour ne pas se faire prendre.

Le brâme du cerf.

Un mâle très excité a emporté sur ses bois une partie de clôture à mouton dans laquelle il s’est fait prendre.

Le brâme du cerf.

Tout d’abord, les mâles se toisent. Ils s’affrontent du regard. Si cela ne suffit pas à les séparer, ils passent au combat.

Le brâme du cerf.

La concurrence fait rage. Les jeunes mâles sont écartés. Les grands mâles, parfois, combattent pour savoir qui va emmener le troupeau de femelles qui attendent le vainqueur. Les cerfs vivent donc une période vraiment éprouvante physiquement parlant. Ils mangent peu et ne dorment pratiquement pas. Ils n’ont aucun répit, car en cette période, leur existence se résume à combattre, s’accoupler et surveiller. Inutile de préciser qu’ils peuvent perdre jusqu’à une vingtaine de kilos.  Après avoir tant combattu de rivaux et enfin obtenu la victoire, ils ont honoré les femelles. Et quand on aime, on (ne) compte pas, n’est-ce pas? Eh bien quand trop, c’est trop, il n’est donc pas rare du tout que, n’ayant ni dormi, ni mangé et encore moins récupéré, l’un ou l’autre des mâles ayant obtenu son rang de dominant meure d’épuisement. Ces mâles se sont éteints en ayant grandement contribué au renouvellement de la race. C’est la loi de la nature. Les mâles qui ont déjà conquis des femelles restent près d’elles. Ayons bien à l’esprit que selon les zoologues, la biche est féconde pendant moins d’une journée, tandis que les mâles, eux, ont la faculté de s’accoupler pendant une bonne vingtaine de jours. Passé le rut, l’occupation principale des cerfs se résument à manger et … à dormir!

Ailleurs, pendant que le « roi » dort quelque part, épuisé d’avoir honoré toutes ses biches, celles-ci se nourrissent tranquillement. Au loin, un cerf qui est à 300 mètres de moi se rapproche dans ma direction. Je suis assis au soleil sur une grande pierre plate et je le regarde venir dans ma direction.  Je suis stupéfait. Il avait disparu de ma vue et le voilà qui arrive. Un superbe 10 cors qui s’avance doucement, épuisé après 3 semaines de brame. Il ne m’a pas encore vu. C’est un moment très intense que tout photographe rêve de vivre un jour. A une vingtaine de mètres, le cerf s’arrête. Il tourne la tête quand il m‘aperçoit. Il me lance un regard tout d’abord surpris, puis, ensuite d’une puissance sauvage vraiment impressionnante. C’est de toute beauté, mais c’est à cet instant très précis qu’il faut garder son calme et ne pas paniquer au risque de se faire foncer dessus.

Le brâme du cerf.

Je l’ai regardé intensément avec tellement de joie et d’excitation mélangées avec surtout beaucoup de respect et d’amour pour ce magnifique animal.

Il s’est passé quelque chose de très fort entre lui et moi. Il a accepté ma présence et n’a montré aucune agressivité à mon égard. Bien au contraire, il a fait naître un grand bonheur dans mon cœur à ce moment-là. Puis il est reparti tranquillement rejoindre ses femelles.

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