Pour débuter cette nouvelle chronique dans la bonne humeur, je partage avec vous, chères lectrices et lecteurs, les réactions subtiles, constructives et raffinées que les trois premiers volets ont suscité sur Facebook.
Maintenant que la messe est dite, je vous laisse savourer trois autres tubes incontournables de l’été 1981, vous savez, cette époque dorée où, lorsqu’on entendait un type éructer ce genre de discours, on lui disait sur un ton affable : “Allez, Dédé, rentre chez toi, t’es encore bourré!”.
Who can it be now? – Men at work
Who can it be now est un délire paranoïaque stomatisé dans une chanson pop. Le narrateur évoque en effet la présence d’hommes qui sont venus l’emmener et qui le filent (“Is it the man come to take me away? Why do they follow me?”). Toutefois, cette chanson impose la pop australienne alors que le rock made in Australia a déjà tout brûlé sur son passage: avec la sortie de Back in black, ACDC incarne en 1981 le phénix qui renaît de ses cendres avec Brian Johnson, appelé à donner un nouveau souffle au groupe après le décès de Bon Scott qui a rejoint les Anges (sur un faubourg minable de L.A.).
En octobre 1981, dans le sillage de ce premier succès, Men at work retournera au turbin avec Down under, une fresque épique du bush australien.
L’été 1981 à New York
Le 19 septembre 1981, Paul Simon et Art Garfunkel se retrouvent après onze ans d’absence pour un concert gratuit à Central Park devant 500 000 spectateurs. Le show, qui est enregistré et sortira au début de l’année suivante en album, se termine avec The sound of silence.
Just can’t get enough – Depeche Mode
Tiré de l’album Speak and spell, Just can’t get enough sort en single le 7 septembre 1981. Cette chanson de Depeche Mode, composée par Vince Clark, électrisera l’été indien 1981 avec ses sonorités électroniques. Formé en 1979 dans l’Essex en Angleterre, le groupe de synthpop est signé en 1981 par le label Mute Records. Just can’t get enough connaît un succès immédiat en Europe. Mais, il faudra attendre 1984 pour que le groupe perce aux États-Unis.
L’été 1981 pour les geeks
En 1981, Donkey Kong capture la fiancée de Jumpman. Celui-ci va tout faire pour la récupérer. Nous ne sommes pas dans la page des faits divers du New York Times mais dans un des premiers jeux d’arcade imaginé par Nintendo. L’année suivante, Jumpman sera rebaptisé… Mario. Vous connaissez la suite?
Pour le plaisir – Herbert Léonard
Herbert Léonard est le crooner à la française. Un brin dandy décontracté, il incarne le beau gars tranquille. Pour le plaisir est une invitation à se laisser aller, à décrocher du métro-boulot-dodo et à apprécier les joies que la vie nous offre chaque jour : “une fille qui nous sourit dans la rue”, “avoir trimé comme un fou”, se libérer de nos chaînes “et s’éblouir… pour le plaisir”.
Pour la petite anecdote, Pour le plaisir a été composé par… Julien Lepers, l’incontournable présentateur de l’émission Questions pour un champion entre 1988 et 2016. Écoulé à plus de 1 400 000 exemplaires en France, le single sera numéro un des ventes… et sur toutes les lèvres à l’été 1981.
Allez, on ferme les yeux et on écoute Herbert Léonard, juste pour le plaisir...
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