Découverte-mag n°14

Notre dernier magazine imprimé à consulter ou télécharger !

Voyage en Croatie et au Monténégro

Vue panoramique de la vieille ville de Dubrovnik depuis le fort Lovrijenac

L’Adriatique a encore des secrets à me dévoiler. Pour nombre de gens, du reste, elle est encore largement méconnue. Pourtant, lorsqu’on évoque Venise, Ancône, Pescara, du côté italien, et Split ou Dubrovnik de la péninsule balkanique, les voyageurs savent qu’elle est une sorte de golfe très, très allongé. Un golfe fermé au nord par Venise, Trieste et… Adria! Adria est une ancienne cité étrusque à qui, du reste, elle doit son nom. De la civilisation étrusque, on ne sait pratiquement rien. Des petites îles de l’Adriatique (qui en compte tout de même plus de 1300), on ne sait pas grand-chose non plus. Sinon qu’elles sont sises pour la plupart près de la côte croate. Quoi de plus intelligent alors que d’y aller en navire de taille humaine ?

Arrivée à Dubrovnik

Zoran, le chauffeur de taxi qui nous accueille à l’aéroport de Dubrovnik, nous souhaite la bienvenue dans le plus beau coin des Balkans. En effet, en arrivant à proximité de Dubrovnik, on a une vue plongeante sur l’Adriatique et les petites îles. J’y suis pourtant allé plusieurs fois. Cette beauté maritime sait chaque fois m’émouvoir. Quelle merveille! Tant de souvenirs de voyage.

Le Stradun à Dubrovnik
Le Stradun, rue commerçante et touristique de Dubrovnik.

Nous avons réservé un studio en pleine vieille ville. Il nous suffit de descendre cette ruelle pour nous trouver sur le Stradun. Nous aurions certes pu arriver largement à temps par avion un jour plus tard, mais nous aimons nous donner un jour de plus, car après tout, nous n’embarquons qu’à 17 h le lendemain sur le MS La Belle de l’Adriatique. Nous irons donc passer notre soirée en bord de mer où nous dénichons un agréable petit restaurant qui nous sert un riz-marinière.

Durant l’été, au sein de l’artère principale de la ville le Stradun, la foule est telle qu’une grande partie de la population, à l’instar de celle de Venise, Rome ou Barcelone, manifeste sa désapprobation face à l’invasion de la vieille ville par le tourisme de masse. Mais ne croyez pas que le nombre impressionnant de visiteurs ne provienne que des paquebots de croisières.

Plein cap sur l’excellence

MS La belle de l'Adriatique, Croisieurope
La belle de l’Adriatique ©Croisieurope

A l’instar du slogan de Croisimer International « Plein cap sur l’excellence », le MS La Belle de l’Adriatique excelle en tout. D’abord, c’est un petit navire à taille très humaine. Premières impressions après une bonne nuit de sommeil. L’accueil est chaleureux, le personnel est charmant, le service impeccable. Et Ratatouille (tel est le surnom du chef de cuisine) nous comble. La cuisine à bord est délicieuse. Les cabines sont belles et confortables.

Nous serons 170 passagers. La Belle de l’Adriatique ne larguera les amarres que le lendemain en fin d’après-midi. Ainsi, il est possible, dans la soirée, d’y faire une incursion en profitant de la magnifique lumière du crépuscule avant d’y flâner davantage le lendemain.
Repos pour nous qui avons visité amplement la ville. Nous restons à bord. Je profite du fait que ce navire est pratiquement à nous seuls pour faire mes notes d’impressions de voyage. Pour le magazine Découverte, il importe que nos reportages soient toujours authenthiques.

«Notre guerre d’indépendance a été terrible jusqu’à ce que la Yougoslavie disparaisse comme État.»

Je transcris sur mon ordi la conversation de hier avec Bojana. C’est une jeune historienne d’une bonne trentaine d’années, parlant bien le français et dont nous avons fait la connaissance. «J’étais un bébé à la montée des nationalismes. J’avais 6 ans lorsque le mur de Berlin est tombé. J’étais une enfant de 8 ans terrifiée par les bombardements en 1991. Notre guerre d’indépendance a été terrible jusqu’à ce que la Yougoslavie disparaisse comme État.» Pendant qu’elle se remémore ses misères d’antan presque la larme à l’œil, tellement ses émotions sont encore à vif, nous contemplons les murailles et bâtiments en front de mer. «On ne dirait pourtant pas que Dubrovnik a tant souffert» lui dis-je en me rendant tout de suite compte de ma bévue. «Oh, Monsieur, vous ne pouvez juste pas vous rendre compte. Toutes ces ruelles-là ont été bombardées et les bâtiments de l’époque presque complètement détruits. Dubrovnik a été reconstruite grâce aux aides internationales. Elle est maintenant inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco».

Absolument seuls sur le pont soleil

Cabine du navire Belle de l'Adriatique, Croisieurope.
Une cabine de la Belle de l’Adriatique ©Croisieurope

Le pont soleil est le pont où l’on peut se délasser. Il y a même un petit bar et, comme à bord, tout est inclus, je m’offre volontiers un ou deux verres d’un mélange de jus d’ananas et d’orange. Quelle agréable surprise de ne pas devoir affronter, comme ailleurs, du personnel qui vous harcèle constamment pour vous servir de nouvelles boissons, alors que vous n’avez pas soif. Sonia, mon épouse, écrit des courriels. Le fait que La Belle de l’Adriatique ait un système Wi-Fi de grande portée et, au surplus gratuit, est un immense avantage de nos jours. Mon ami Neil d’Ourson prépare les futures conférences qu’il tiendra à bord. Neil aime tellement le proverbe français “la bouche ne doit être que l’interprète du cœur”, qu’il a commencé son œuvre intemporelle intitulée «J’arrête le temps!». Il monte l’œuvre d’art qu’est la bouche dans son empreinte instantanée pour en faire un tableau unique et émouvant, daté, signé. De ça aussi, j’en parlerai plus loin. Quant à la compagne de Neil, elle rêvasse au soleil en contemplant la mer, stupéfaite de voir que nous ne sommes absolument seuls sur le pont soleil.

Nous laissons derrière nous le pont à haubans de Dubrovnik qui enjambe la rivière Dubrovacka. Donnant accès au port depuis l’an 2002, il a largement contribué à augmenter les activités portuaires et du coup, le tourisme en Croatie.

Cap sur les îles du nord

Retrouvez la suite de ce passionnant article ici !

Partagez cet article !
Total
0
Shares
Laisser un commentaire
Précédent
Felicita de Al Bano et Romina Powers : le tube de l’été 1982
Écoutez et regardez le clip de Felicita interprété par Al bano et Romina Power : le tube de l'été 1982 sur découverte-magazine. Paroles incluses. Une chronique de Philippe Monnier, écrivain et journaliste.

Felicita de Al Bano et Romina Powers : le tube de l’été 1982

Imagine une machine à remonter le temps qui te propulserait en… 1982!

Suivant
Faut-il se fier à son intuition?
Faut-il se fier à l'intuition ?

Faut-il se fier à son intuition?

Dans mon article «Comment éviter de prendre de mauvaises décisions?

Vous pourriez aimer aussi :