Découverte-mag n°14

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Pourquoi je mords

Aladin, le félin malin qui répond aux humains. Pourquoi les chats ont-ils le ventre qui pend ? Aladin le malin nous donne la réponse sur Découverte magazine.

Ce qu’il faut bien vous mettre dans le ciboulot, c’est que je ne mords ni ne griffe jamais sans raison apparente. Il y a mille et une raisons pour que je morde mon humain –ou mon mécène– devrais-je plutôt dire. Chez moi, mordre, voir mordiller et griffer fait sans doute partie de ma nature. Ben ouais, les chevaux se mordent bien aussi la croupe lorsqu’ils ne supportent pas d’être dépassés. Alors pourquoi pas moi, hein?

Par où commencer ?

Aladin le malin : pourquoi mon chat mord?
Ben non, bien que je tire la langue, je ne suis pas Einstein

Comme je vous l’ai dit, il y a tellement de raisons qu’il me faut bien commencer par un bout. Et comme j’ai une relation toute particulièrement fusionnelle avec mon humain Alain, je vais vous parler d’abord des caresses qu’il me prodigue abondamment. J’aime être caressé sur la tête. Ça, c’est sûr. Dans le cou et sur le dos… ça va encore, mais pas du tout, mais oh alors pas du tout sur le ventre. Il a beau être affectueux comme tout, mais, là, je me rebiffe et comme l’éclair, je le mords! Tant pis pour ses cris pitoyables. Puis je le regarde droit dans les yeux avec une envie de rire. Mais oui, vous ne savez juste pas encore que nous, les chats, rions à notre manière. Remarquez que le fait que je morde est mon mode de communication bien à moi. Vous, les humains, le dites lorsqu’on vous agace, non? Ben nous, c’est pareil. On ne parle pas la même langue que vous. Et ma foi lorsque quelque chose nous agace… par exemple de nous faire caresser le ventre, nous, on mord! Après tout, notre ventre, n’est-ce pas notre zone la plus sacrée? Et puis qu’on se le dise, j’aime bien être caressé… mais pas tout le temps quand même. Cela fait 7 ans que nous vivons ensemble et Alain n’a toujours pas compris que c’est moi qui viens chercher des câlins. Quand c’est trop, c’est trop… y en a marre! J’aime ma tranquillité… point barre.

Une envie de jouer

Je suis né ici et je n’ai pas bougé. Mon étape de socialisation s’est très bien passée. Entre mes propres frères et sœurs et mes cousins et cousines, nous étions 11 dans la villa. Pur hasard, d’ailleurs, car les 10 sont repartis sauf moi, le plus beau. Évidemment! Entre ma troisième et ma neuvième semaine de vie, j’ai eu une étape de développement aussi fondamentale que sublime. Même avec une femelle Labrador autour de moi. Et il y avait plein de gens qui venaient nous voir. Côté contacts sociaux, j’ai été servi. Ce qui n’empêche pas qu’aujourd’hui, je suis plutôt un dominant. Si j’avais été un chat au comportement anormal, c’est-à-dire que je morde les gens à tort et à travers, alors là, vraiment, il aurait fallu me confier aux soins d’une véto comportementaliste. Cela dit, je mordille parfois mes humains juste parce que je m’enquiquine et que j’ai envie de les titiller… juste envie de jouer.

Smocky, dit Le pacifique
Smocky.

Il y a aussi la douleur. Lorsque j’étais petit, j’étais un grand bagarreur. Oreilles dressées en arrière, queue agitée dans tous les sens, j’affrontais mes congénères du quartier… des petits voyous, voyez-vous. Bien sûr que je me faisais mordre. Ben, œil pour œil, dents pour dents… ça existe aussi chez les félidés, non? Et alors dans ces moments, même si j’aimais me faire caresser, il ne fallait pas que mes humains mettent leurs pattes sur mon pelage. Bon d’accord, ils regardaient surtout les plaies, me soignaient et m’emmenaient une fois ou l’autre chez la véto… C’est ce qu’il y avait de mieux à faire, car elle savait ce qui ne tournait pas rond comme vous dites.

Avec Smocky, le vieux de 16 ans, dit Le pacifique que, ma foi, je suis bien obligé de tolérer, c’est pareil. Lui aussi, il vous mord tout soudain. On ne sait vraiment pas pourquoi. C’est que lui, à son âge, a probablement un problème de santé. Il a une hypersensibilité de la peau et parfois des douleurs arthritiques et une petite grosseur, mais je ne sais plus trop où. Oona, ma mère (ben oui, j’habite encore avec elle) a parfois peur. De quoi? Je vous le demande, car personne ici ne lui a jamais fait de misère: Moi, elle me mord ou me fiche un coup de patte comme si j’étais encore un gamin. Quand je lui cours après, elle feule et elle essaie aussi de me mordre, cela s’explique. Cette réaction d’agressivité est une attitude de défense. Je vous en dirais plus la prochaine fois.

À suivre…

Si vous appréciez ma plume, lisez mon précédent article et apprenez pourquoi mes congénères ont le ventre qui pend.

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